Nos revendications

Pour une vraie reconnaissance du stress chronique comme maladie professionnelle

Les lésions psychologiques, souvent invisibles, n’en sont pas moins réelles et peuvent entraîner des conséquences importantes sur la vie d’une personne. Au cours des dernières années, celles liées au travail ont considérablement augmenté. Par exemple, la CNÉSST note une hausse de 25 % des lésions attribuables au stress, passées de 1 856 à 2 323 entre 2019 et 2023, alors que les lésions causées par le harcèlement psychologique sont passées de 295 à 375 (+ 27 %) .

Maladies fœtales résultant d’une exposition professionnelle

L’adoption de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail a permis de bonifier la liste des maladies professionnelles par l’ajout de certaines maladies comme le Parkinson, la maladie de Lyme et le trouble de stress post-traumatique. Cependant, plusieurs autres maladies n’ont pas été intégrées au Règlement, même si leur étiologie professionnelle est reconnue scientifiquement et qu’elles font même partie des listes de maladies professionnelles de nombreux pays. Le syndrome du tunnel carpien, de nombreux cancers professionnels et certaines maladies psychologiques causées par le stress chronique en sont des exemples. Pensons également aux nombreuses maladies fœtales professionnelles qui découlent d’une exposition d’un parent à divers contaminants toxiques utilisés dans certains milieux de travail et qui expose dangereusement, par le fait même, l’enfant à naitre.

Pour une reconnaissance réelle des maladies professionnelles

Depuis toujours, l’uttam revendique que toute maladie contractée par le fait ou à l’occasion du travail doit être reconnue comme une maladie professionnelle, sans aucune exception. En examinant de plus près cette question, on constate cependant que les victimes de maladies du travail ont la tâche particulièrement difficile en matière de reconnaissance. À titre d’exemple, pour l’année 2023, sur un total de 114 345 dossiers ouverts et acceptés, la CNÉSST n’a accepté que 10 702 dossiers pour maladies professionnelles, soit 9 % des réclamations, comparativement à 103 643 dossiers, soit 91 %, pour accidents du travail

Régime de rentes du Québec : quand solution rime avec contribution !

Une personne victime d’un accident ou d’une maladie du travail, dont la réclamation est acceptée par la CNÉSST, reçoit 90 % de son salaire net retenu. Pour effectuer le calcul, la CNÉSST prélève du salaire brut les impôts provincial et fédéral ainsi que les cotisations pour l’assurance parentale, l’assurance-emploi et le régime de rentes du Québec (RRQ). Cependant, bien que la cotisation relative au RRQ soit retenue dans le calcul pour obtenir le salaire net, elle n’est toutefois pas versée à Retraite Québec. Les périodes d’arrêt de travail relatives à une lésion professionnelle sont donc comptabilisées à ZÉRO par le RRQ.

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