La plate-forme de revendications de l’uttam énonce les changements que nous estimons nécessaires pour que les victimes d’accidents et de maladies du travail bénéficient d’une réparation complète de toutes les conséquences de leur lésion professionnelle. Elle définit nos objectifs lorsque nous agissons et nous mobilisons sur les enjeux touchant la CNÉSST et guide nos interventions publiques sur les questions touchant les droits des victimes d’accidents et de maladies du travail. C’est donc un document de la plus haute importance pour notre organisation.
Cette plate-forme est d’abord le résultat d’un vaste débat démocratique, qui avait impliqué des travailleuses et travailleurs accidentés de tout le Québec au tournant des années 2000, qui avait permis de mettre à jour une ancienne plate-forme de revendications qui datait, à ce moment, d’une vingtaine d’années. Notre plate-forme a ensuite été l’objet de mises à jour mineures en 2008 et 2009 et de changements un peu plus importants en 2016. La nouvelle chronique « Nos revendications », publiée dans le Journal depuis l’édition de l’hiver 2023, informe d’ailleurs les membres du contenu de cette plate-forme.
Parmi les mandats que les membres de l’uttam ont confiés au Conseil d’administration, lors de l’assemblée générale annuelle de juin 2022, figurait celui de tenir une assemblée générale spéciale au cours de l’année 2022-2023 afin de mettre à jour cette plate-forme de revendications. Avec les importants changements à la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP) adoptés avec la réforme, une telle mise à jour de la plate-forme apparaissait, en effet, nécessaire.
Pour accomplir ce mandat, le Conseil d’administration a d’abord coordonné une consultation des membres impliqués à l’uttam. Le comité action et le comité maladies du travail ont d’abord discuté du contenu de la plate-forme et ont formulé des recommandations de modification. Une rencontre de discussion thématique a également eu lieu sur ce sujet lors de laquelle les militantes et militants de notre organisation ont pu formuler de nouvelles propositions. L’équipe de travail a ensuite tenu un exercice similaire. Finalement, le Conseil d’administration a lui-même révisé toutes les propositions issues de ces précédentes rencontres.
À partir de toutes ces discussions et des recommandations qui en sont issues, nous avons retenu vingt-neuf propositions de modification à la plate-forme pour les présenter à l’assemblée générale spéciale que nous avions le mandat de tenir. Au moment où vous lirez ces lignes, cette assemblée générale spéciale aura eu lieu, le 20 mars 2023. Les membres auront eu l’occasion de discuter, de débattre et d’adopter les modifications à nos revendications, afin qu’elles soient à jour pour les prochains combats que nous aurons à mener.
Au terme de cet exercice, l’uttam se dote donc d’une plate-forme de revendications totalement en phase avec les besoins et intérêts des victimes d’accidents et de maladies du travail et à jour avec la loi telle qu’elle a été modifiée par la réforme. Pour nous, il était important de compléter cet exercice pour que les revendications de notre plate-forme puisque continuer de guider notre action et d’offrir des objectifs à nos luttes. Ça l’était d’autant plus alors qu’un Sommet sur la santé et la sécurité du travail doit réunir des organisations syndicales et populaires en 2025. L’uttam risque fort d’y participer et de faire valoir ses revendications auprès des autres organisations du mouvement ouvrier. Par ailleurs, la loi prévoit que le ministre du Travail doit déposer un rapport à l’Assemblée nationale sur l’application de la réforme et sur l’opportunité d’y apporter des modifications avant le 6 octobre 2026. Ce sera une occasion d’exiger des changements sur la base de nos revendications.
Les membres de l’uttam peuvent être fiers d’avoir complété, aux termes de discussions sereines et démocratiques, la mise à jour de la plate-forme de revendications. Il nous appartient maintenant de mener la bataille pour faire valoir ces revendications contre les injustices que subissent les victimes d’accidents et de maladies du travail.