D’importantes batailles et de grands projets nous attendent!

Au moment où vous lirez ces lignes, au moins une partie de l’équipe de travail de l’uttam aura amorcé ses vacances d’été. Les activités de notre organisation ralentissent toujours en période estivale pour permettre à toutes et tous de refaire le plein d’énergie en vue de l’automne. Et nous en aurons en effet bien besoin, avec tous les projets qui nous attendent et toutes les luttes qu’il nous faudra mener dans l’année qui vient.

Lors de l’Assemblée générale du 17 juin dernier, les membres de l’uttam ont adopté les priorités et perspectives qui guideront notre organisation au cours de l’année à venir. La proposition adoptée contient plusieurs dizaines d’éléments, parmi lesquels deux enjeux de luttes nous semblent particulièrement importants.

Un premier enjeu qui risque de nous occuper dès la rentrée concerne un possible projet de loi qui pourrait attaquer nos droits. Nous avons en effet appris que le ministre du Travail a l’intention de déposer dès la rentrée parlementaire un projet de loi « omnibus » pour réformer plusieurs lois, dont la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles. Si les rumeurs qui circulent se confirment, cette réforme légalisera un processus de conciliation en révision dans lequel bien des travailleuses et travailleurs pourraient perdre leurs droits, en plus de modifier le processus d’évaluation médicale pour permettre à l’avis d’un médecin désigné de prévaloir face à celui du médecin traitant.

De tels changements seraient évidemment inacceptables. Si le ministre Boulet tente de nous les imposer, l’uttam entend mobiliser ses membres et organiser une lutte contre ce projet de loi dès son dépôt. L’automne 2024 risque donc d’être chaud!

Par ailleurs, les membres de l’uttam comptent aussi lutter, dans l’année qui vient, contre l’appauvrissement des victimes de lésions professionnelles, qui devient de plus en plus pénible à mesure qu’augmente le coût de la vie. D’une part, des victimes d’accidents et de maladies du travail sont indemnisées sur la base d’un revenu inférieur au salaire minimum à temps plein parce que le taux d’indexation qu’applique la CNÉSST ne permet pas de suivre les augmentations du salaire minimum. D’autre part, les travailleuses et travailleurs ayant subi un accident ou une maladie du travail s’appauvrissent à la retraite en raison du non-versement des cotisations au régime de rentes pendant un arrêt de travail, alors que la CNÉSST retranche pourtant ces cotisations du calcul servant à établir l’indemnité de remplacement du revenu.

En 2024-2025, l’uttam prévoit mener une campagne sur ces deux questions qui appauvrissent injustement les travailleuses et travailleurs en raison d’une lésion professionnelle. Obtenir des changements sur cet enjeu devient essentiel dans un contexte où, notamment avec la hausse des loyers et des factures d’épicerie, bien des victimes de lésions professionnelles n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Les priorités et perspectives adoptées par l’assemblée générale prévoient aussi deux grands projets sur lesquels nous serons appelés à travailler au cours des prochains mois.

Tout d’abord, notre organisation travaille actuellement, aux côtés des centrales syndicales, à l’organisation d’un grand sommet sur la santé et la sécurité du travail prévu pour 2025. Cet événement majeur réunira à Québec, les 15 et 16 avril 2025, des délégués de toutes les organisations syndicales et des groupes de défense des non-syndiqués, ainsi que des alliés du mouvement ouvrier provenant des milieux scientifique et juridique. L’objectif sera non seulement d’échanger sur les enjeux concernant la prévention et la réparation des lésions professionnelles et touchant tant les travailleuses et travailleurs syndiqués que non-syndiqués, mais aussi de créer une dynamique de mobilisation conjointe, afin d’amener toute la classe ouvrière à lutter ensemble pour faire changer les lois.

L’autre projet sur lequel les membres seront appelés à travailler est le soulignement du 50e anniversaire de notre organisation. Fondée en 1975, l’uttam aura en effet cinquante ans en février prochain. Ces cinq décennies de luttes constantes et acharnées pour les droits des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades méritent d’être soulignées. Pour le faire comme il se doit, l’assemblée générale de juin a mis sur pied un comité qui sera appelé à planifier et organiser, au cours de l’année qui vient, cet anniversaire bien particulier.

On le constate, les membres impliqués à l’uttam auront beaucoup de pain sur la planche en 2024-2025. Profitons donc bien de la pause estivale pour nous reposer et revenir en forme et en force cet automne!

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