Les membres de l’uttam ont eu l’occasion de se retrouver, à l’assemblée générale annuelle du 12 juin dernier, à la fois pour faire le bilan de l’année et pour planifier celle qui vient. L’année 2022-2023 a été bien remplie pour notre organisation, comme on peut le constater en consultant l’extrait de notre bilan qui figure dans les pages de ce journal. L’année 2023-2024 s’annonce tout aussi chargée!
Même si la bataille contre le projet de loi no 59, qui a réformé les régimes de prévention et de réparation des lésions professionnelles, s’est terminée à l’automne 2021, la réforme a continué de nous tenir fort occupés en 2022-2023. En effet, une grande partie du travail de l’uttam, dans chacun de nos cinq champs d’activité, s’est articulée autour des changements législatifs qui entraient progressivement en vigueur. Nous avons diffusé de l’information sur les modifications à la loi, suivi de près l’application des nouvelles dispositions par la CNÉSST dans les dossiers individuels et tenu une assemblée générale spéciale pour adapter notre plate-forme de revendications à la loi modifiée. L’année a également été chargée en termes de travail avec les alliés, notamment en raison des rencontres sur les enjeux de la réforme et pour l’organisation d’actions communes face aux changements législatifs.
L’entrée en vigueur des dispositions de la réforme nous a aussi amenés à poursuivre la mobilisation pour les droits de l’ensemble des travailleuses et des travailleurs. Au cours de la dernière année, l’uttam a ainsi coorganisé, avec les instances régionales de la CSN et de la FTQ, des rassemblements aux dates d’entrée en vigueur de dispositions du projet de loi, les 6 avril et 6 octobre, en plus de participer à d’autres mobilisations intersyndicales et populaires sur ces enjeux à d’autres moments, comme le 28 avril dernier. Ces rassemblements visaient à dénoncer les injustices contenues dans la réforme et à revendiquer des changements et s’inscrivaient dans la suite de la lutte débutée pendant l’étude du projet de loi.
La prochaine année risque elle aussi d’être fort occupée en termes de mobilisation. Un nouveau rassemblement est prévu le 6 octobre prochain, afin de souligner les deux ans de l’entrée en vigueur de cette réforme qui a fait reculer nos droits et poursuivre ainsi la mobilisation pour faire changer les choses. Cette action sera certainement suivie d’autres mobilisations au cours de l’année qui vient. On sait aussi que la CNÉSST travaille sur des projets de règlements qui pourraient restreindre les droits des travailleuses et travailleurs, notamment le droit à l’assistance médicale des victimes de lésions professionnelles. Si cette menace se concrétise, il faudra se mobiliser pour dénoncer la situation et tenter d’empêcher son adoption.
À plus long terme, la réforme prévoit une importante échéance pour octobre 2026, alors que le ministre du Travail devra déposer un rapport à l’Assemblée nationale sur son impact, cinq ans après son entrée en vigueur. Ce moment peut être l’occasion de relancer le débat sur la réforme et sur les lois qui encadrent les régimes de prévention et de réparation des lésions professionnelles, en espérant que nous pourrons, cette fois, faire avancer les droits des travailleuses et des travailleurs.
En vue de cette échéance, les centrales syndicales se sont entendues pour organiser ensemble un grand sommet sur la santé et la sécurité du travail en 2025. L’uttam a d’ailleurs été invitée à faire partie du comité organisateur de ce sommet, de concert avec les centrales syndicales. Ce sommet pourrait permettre aux organisations qui défendent les droits des travailleuses et des travailleurs de mieux coordonner leurs revendications et leurs mobilisations pour établir le meilleur rapport de force possible afin de faire changer les choses.
Souhaitons que les membres de l’uttam profitent de la pause estivale pour se refaire des forces parce que l’année qui vient sera chargée. On espère vous retrouver à l’activité de la rentrée, prévue le 7 septembre, puis dans les mobilisations qui suivront, à partir de l’automne prochain. En attendant, nous vous souhaitons un bel été!
