Dans la chronique Luttes ouvrières du Journal de l’été 2024, nous avons couvert la lutte des travailleuses et travailleurs d’entrepôt d’Amazon de Laval, DXT-4, pour se syndiquer. Voici maintenant que la lutte se poursuit, cette fois, lors des négociations pour leur première convention collective.
L’entrepôt d’Amazon de Laval, DXT4, est le premier à s’être syndiqué au Canada, au printemps 2024. Toutefois, les discussions piétinent pour qu’une entente voit le jour en vue d’une première convention collective. Étant donné que rien n’avance depuis que ces travailleuses et travailleurs sont maintenant syndiqués, une demande pour obtenir l’aide d’un médiateur a été déposée.
Mais ce qui irrite d’avantage les travailleuses et travailleurs est le fait qu’Amazon refuse de leur octroyer une augmentation salariale de 1,50$/ h pour tant donnée à tous les autres employés d’entrepôt d’Amazon de la région de Montréal. La CSN, qui représente les travailleuses et travailleurs de Laval, a donc lancé un recours juridique, compte tenu que ce geste d’Amazon constitue une punition envers les travailleuses et travailleurs syndiqués et contrevient ainsi au Code du travail.
D’ailleurs, un des enjeux ayant mené à la syndicalisation de ces travailleuses et travailleurs d’entrepôt d’Amazon est celui de la santé et sécurité au travail. D’après les données internes d’Amazon, obtenues par le syndicat, un nombre de 117 accidents du travail aurait été répertoriés depuis le début de l’année, et ce, sur 230 employés, ce qui est énorme! Espérons donc que la lutte syndicale se poursuive, afin qu’elle permette de revoir l’organisation du travail, mais aussi de réduire à la source les risques pour la santé et la sécurité dans l’entrepôt.