L’uttam à un tournant

Depuis sa mise sur pied, en 1975, notre organisation a eu la chance d’avoir à son service des équipes de travail compétentes et dévouées, sans qui il n’aurait pas été possible d’en faire autant pour la défense des droits des victimes d’accidents et de maladies du travail.

Dans les décennies passées, nous avons en effet pu compter sur l’implication de personnes exceptionnelles qui se sont donné sans compter alors qu’elles étaient à l’emploi de l’uttam.  Parmi nos membres fondateurs, soulignons l’immense contribution apportée par Marie-Claire Lefebvre, qui s’est dévouée généreusement à l’accomplissement de notre mission pendant de nombreuses années.  Soulignons aussi celle de Liane Flibotte, dont l’apport a été extraordinaire pendant plus d’une décennie de travail et qui reste à ce jour une importante militante de notre organisation.  Enfin, on ne peut passer sous silence l’engagement de Christiane Gadoury, en l’honneur de qui notre grande salle a été nommée, qui a donné le meilleur d’elle-même durant toutes les années pendant lesquelles elle a été à notre emploi.

Pendant près de vingt-cinq ans, l’uttam a aussi pu compter, parmi les membres de son équipe de travail, sur Roch Lafrance, dont la contribution a été remarquable.  Alors qu’il avait rejoint l’équipe de travail à l’automne 1999 pour ce qui était censé être un coup de main de quelques mois, Roch est resté en poste pendant près d’un quart de siècle, mettant son immense expérience, ses connaissances juridiques pointues et sa combativité au service de notre organisation.

Comme plusieurs d’entre vous le savent, Roch a annoncé son départ à la retraite pour la fin de l’année 2023.  Au moment d’écrire ces lignes, il ne lui reste donc plus que quelques semaines de travail avant de profiter d’une retraite bien méritée.  Inévitablement, le départ d’un tel travailleur acharné marquera un tournant pour notre organisation auquel nous devons nous préparer.  Le Conseil d’administration a donc veillé, au cours des derniers mois, à ce que l’uttam se prépare à ce qu’implique le départ de Roch.

Pour assurer la meilleure continuité possible à la permanence de l’organisation, le Conseil d’administration a pris les moyens pour que l’équipe de travail demeure complète malgré le départ de Roch.  Après les échecs répétés de plusieurs tentatives d’embauche que nous avons connus l’année dernière, nous avons compris que des changements aux conditions de travail offertes par l’uttam s’imposaient afin de les rendre plus attractives.  Une hausse salariale a ainsi été offerte à l’équipe de travail à l’hiver dernier, avant la dernière tentative d’embauche qui a finalement abouti au recrutement de Virginie, qui a débuté son emploi avec nous en mai 2023.

Dans le but d’améliorer la rétention du personnel, le Conseil d’administration estime aussi qu’une certaine réduction du temps de travail réel des membres de l’équipe est nécessaire pour pouvoir compter sur une équipe stable à long terme.  Nous avons donc entamé, en étroite collaboration avec l’équipe de travail, une révision de la charge de travail pour la ramener à quelque chose qui correspond davantage à quarante heures par semaine pour cinq salariés.  Cette réduction de la charge implique la modification de certaines façons de faire, sans pour autant toucher aux éléments fondamentaux de notre action.  Déjà, nous avons entamé cet exercice, notamment en revoyant nos façons de faire dans le service individuel que nous offrons.  Nous sommes également en démarche pour reprendre un exercice de réflexion stratégique sur l’avenir de l’uttam que nous avions amorcé il y a quelques années et qui avait dû être abandonné en raison de la pandémie.

Enfin, nous avons aussi lancé, dès septembre, la procédure d’embauche pour recruter la personne qui nous permettra de compléter l’équipe quand Roch nous quittera.  L’objectif est que cette personne débute son emploi à l’uttam dès l’automne, avant même le départ de Roch.

Évidemment, même en planifiant bien les choses et en prenant des moyens pour en réduire les conséquences, le départ d’un membre de l’équipe aussi expérimenté et compétent que Roch ne manquera pas de se faire sentir.  Nous n’en sommes pas moins convaincus qu’il est possible de relever le défi que représente son départ et de s’assurer que notre organisation puisse continuer de compter, dans les décennies qui viennent, sur une équipe de travail qui sera en mesure, de concert avec les membres, de tout mettre en œuvre pour poursuivre notre mission de défense des droits des victimes d’accidents et de maladies du travail.

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