Le service téléphonique de l’uttam

Avec cette parution du Journal de l’automne, nous avons décidé d’y inclure une nouvelle chronique Nos lieux d’implication mettant également en valeur la contribution de certains de nos membres. Pour cette première chronique, nous avons choisi de vous présenter notre service téléphonique et l’un de nos militants fort sympathiques!

Pierre St-Vincent

En tant que membre et militant de l’uttam, j’ai décidé de m’investir au service téléphonique de l’organisme, à partir de 2019. Chaque lundi matin, je rejoignais l’équipe de la permanence pour leur offrir mon soutien de 9h à midi. La personne qui milite au service téléphonique est d’une aide très précieuse pour l’équipe de travail de l’uttam, compte tenu de l’achalandage deson service téléphonique. Évidemment, chaque journée reçoit un nombre d’appels bien différent, mais la journée du lundi est une journée plutôt chargée!

Mon travail consistait d’abord à diriger les appels concernant les demandes d’information au membre de la permanence attitré à répondre aux questions pour la journée. En plus des demandes d’information, je devais aussi diriger les appels des travailleuses et travailleurs vers une ou un membre de l’équipe de la permanence pour répondre au suivi des dossiers. En cas d’indisponibilité de la personne attitrée à l’information ou un dossier, les messages sont notés pour que la personne sollicitée retourne ensuite les appels.

Rapidement, j’ai compris que le service téléphonique est ouvert à tous et qu’il y a donc plusieurs volets à la prise d’appels. Majoritairement, il s’agit de travailleuses et travailleurs accidentés ou malades qui, pour plusieurs, appellent pour la première fois pour obtenir de l’information concernant toutes sortes de questions en lien avec un litige auprès de la CNÉSST ou du Tribunal. D’autres personnes appellent, comme des organismes alliés, des agents de la CNÉSST, pour discuter avec la ou le responsable d’un dossier, et parfois des avocats et des médecins. En bref, l’uttam répond à toutes les questions qui, de près ou de loin, concernent les victimes de lésions professionnelles.

Le service téléphonique a été, pour moi, une nouvelle expérience que j’ai accomplie, une étape à la fois. En cours de route, j’ai développé une meilleure écoute et aussi une meilleure oreille, en ce sens que j’ai dû m’adapter aux accents souvent bien différents des interlocuteurs et, avec le temps, je dois avouer m’être beaucoup amélioré! Durant mon service téléphonique, il m’arrivait aussi d’aider les membres de la permanence, débordés par le travail, à préparer un envoi postal, soit plier des lettres, les enfiler dans l’enveloppe et apposer l’étiquette d’adresse sur chacune d’elle. À d’autres moments, je devais noter certaines caractéristiques attribuables aux appels reçus, pour compiler des statistiques nécessaires au travail de l’uttam.

En dehors des heures du service téléphonique, le répondeur entre en fonction. À plusieurs reprises, j’ai pu constater que des personnes, lors d’un premier contact avec l’uttam, étaient agréablement surprises de parler à une personne plutôt qu’un répondeur! Si les heures d’ouverture du service téléphonique facilitent le travail des membres de la permanence de l’uttam, il importe aussi, pour l’organisme, que les personnes qui appellent pour de l’information sachent qu’une oreille est disponible pour les écouter, mais surtout les informer.

Après quelques années au service téléphonique, j’ai décidé de passer le flambeau à un autre militant. Mon militantisme à ce point de service s’est terminé lundi, le 29 avril 2024. J’ai vraiment apprécié le temps que j’ai mis à aider l’équipe de travail chaque lundi matin et je remercie tout le personnel que j’ai côtoyé pour leur support, mais surtout leur gentillesse.

Pierre St-Vincent : un militant impliqué à l’uttam

Je suis venu avec un ami qui m’avait parlé de l’uttam. Si je me souviens bien, nous sommes venus pour une activité de la rentrée où l’on servait du blé d’inde. C’était une activité conviviale où l’on pouvait rencontrer et échanger avec beaucoup de personnes.  

Je suis, par la suite, devenu membre de l’uttam, puisque la cause pour la défense des droits des travailleuses et travailleurs, qu’ils soient accidentés ou non, m’a toujours intéressé. J’ai toujours eu de l’intérêt pour la santé et sécurité et, je dirais, pour la situation des travailleuses et travailleurs en général.

Donc, de fil en aiguille, j’ai commencé à assister aux soirées d’information organisées par l’uttam. Les thèmes qui y sont abordés sont toujours très intéressants et pertinents. On m’a ensuite invité à participer aux discussions thématiques, compte tenu que j’aime donner mon opinion, partager mes idées, apporter des suggestions, mais aussi écouter ce que les autres ont à dire.  

Je crois qu’on a vite perçu que j’avais un intérêt pour la situation des travailleuses et des travailleurs et on m’a demandé si j’étais intéressé à m’impliquer. J’étais d’abord venu donner un coup de main pour la préparation d’une activité et c’est par la suite qu’on m’a demandé si j’étais disponible pour venir prêter main-forte une fois par semaine pour le service téléphonique. J’ai immédiatement accepté.

À partir de 2019 jusqu’en 2024, mis à part une pause forcée d’un an, en raison de la pandémie, je me suis donc rendu à l’uttam tous les lundis matin pour répondre au téléphone. Comme je l’ai mentionné dans mon texte, c’était une nouvelle expérience et un apprentissage. J’ai bien aimé me sentir utile, ça m’a aussi fait sortir de chez moi et entrer en contact avec des gens. Entre travailleuses et travailleurs et comme être humain, je crois qu’il est important de s’entraider, c’est une question de solidarité. Je suis donc fier d’avoir donné de mon temps à l’uttam pour le service téléphonique.

Après plusieurs années, j’ai décidé de passer le flambeau. Et maintenant, je poursuis mon implication avec la chaîne téléphonique. Je reste donc en contact avec les gens, mais je fais des appels à partir de chez moi quand vient le temps de les inviter à une activité de l’uttam.

Je suis un retraité du milieu du transport en commun et, heureusement, je n’ai pas eu d’accident du travail. Mais j’ai été impliqué longtemps au niveau syndical et le domaine de la santé et sécurité a toujours été important pour moi. Je continue même mon implication auprès d’une association de syndiqués à la retraite.

J’ai toujours trouvé important de m’impliquer localement, dans mon milieu, que ce soit au niveau syndical ou municipal. Faire partie d’un mouvement, sentir qu’on peut aider les autres, donner de son temps, c’est pour moi la bonne chose à faire. Car on vit en société, on ne peut pas s’isoler.

J’ai commencé à m’impliquer dans mon milieu, parce que je me sentais marginal et que j’avais une vision critique du capitalisme. Au fil du temps, j’ai développé mon esprit critique, je ne voulais pas seulement rester spectateur, je voulais faire changer les choses. Je me suis mis à analyser les situations, à me faire une idée et à m’exprimer.

C’est pour ça, entre autres, que je me suis insurgé, lorsque le ministre Boulet a déposé son projet de loi (PL59). Je lisais ce que l’uttam publiait à ce sujet, dans son Journal, sur Facebook, etc. Je me suis joint à plusieurs mobilisations pour dénoncer les reculs envers les droits des travailleuses et travailleurs.

Je m’enrage aussi lorsque je vois, par exemple, le gouvernement de la CAQ casser du sucre sur le dos des travailleurs étrangers temporaires et les affubler de tous les problèmes que l’on vit actuellement avec la pénurie de logements, etc. Je m’insurge contre le racisme et les injustices. C’est pour ça, je crois, que je me sens à l’aise à l’uttam, car j’y retrouve les mêmes valeurs et convictions.

Une organisation comme l’uttam, c’est vraiment important pour la défense des droits des travailleuses et des travailleurs. J’invite vraiment tous les gens qui le peuvent à s’impliquer, à leur manière, dans leur milieu et au sein de l’uttam et ce n’est pas l’occasion qui manque! Je sais que l’uttam est présentement à la recherche de militantes et militants pour combler un des postes du service téléphonique, mais aussi pour offrir des disponibilités pour des remplacements.

L’uttam offre quatre plages de service téléphonique, soit les lundis, mardis, jeudis matin, de 9h à midi, et les mercredis de 13h à 16h30. Il s’agit donc de 4 plages horaires pour lesquelles 4 militantes ou militants différents y participent une demi-journée par semaine. L’uttam est toujours très reconnaissante auprès de ses militantes et militants qui prennent le temps de passer 3 ou 4 heures pour aider l’équipe de travail.

Alors, si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à les contacter par courriel ou par téléphone, je vous garantis que vous vivrez une belle expérience et que vous passerez du temps en bonne compagnie! Je ne peux que vous encourager à le faire. Ce sera bénéfique pour vous et pour l’uttam. En tout cas, ça l’a été pour moi! Être accueilli par « uttam bonjour ! », débute vraiment bien la journée!

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